Acheter au Québec
|
|
|
|
Capri : Un Week-end Tranquille à Capri
Année: 2004 (réédition 2007)
Développeur: S&G Software
Éditeur: Micro Application
Site officiel: Oui
Support: PC CDROM
Version: Sous-titrée en français
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------ |
|
Il est certains jeux d’aventure qui produisent, toutes proportions gardées, un sentiment comparable à celui éprouvé devant des lectures difficiles pour lesquelles les premières cinquante pages sont rébarbatives au plus haut point, mais qui une fois franchies, transforme le livre en une œuvre qu’on aimerait ne jamais se voir terminer. Un week end tranquille à Capri fait partie de ceux-là et ne peut que laisser perplexe. Une fois n’est pas coutume, j’emploierai dans cette succincte analyse la première personne : une forme d’introspection donc.
Lors de sa sortie, la première séance de trois ou quatre heures que j’avais consacrée à cette réédition d’un jeu de 2004 fut marquée d’emblée par un bug ; celui-ci patché, je me retrouvai devant une progression narrative fondée sur des séquences photographiques interminables. Ne sachant ni quoi faire, ni où me rendre, je classai ce jeu dans les ‘non faits’ et demeurai sur une impression très défavorable. Gros consommateur de ce type de loisirs, je n’étais pas en manque de jeux « à jouer » ; j’en fis quelques-uns, Un week end tranquille à Capri me narguant tranquillement dans un coin de bureau, là où je l’avais relégué aux côtés de Traitors Gate, de Cyclone et de L’Oricou, eux aussi en attente de conditions et surtout d’un état d’esprit, plus propices. Vînt le moment où les jeux que j’avais considérés comme prioritaires furent épuisés. Ne sachant trop de quel côté me tourner, et faute de mieux, je réinstallai ce fameux week-end. Je le repris de zéro en m’assignant pour tâche de rentrer dans chacun des commerces de l’île qui jalonnerait mon parcours et de noter chacune des répliques entendues au fil des rencontres. C’était évidemment la bonne démarche, bien loin de l’errance sans but à laquelle je m’étais soumis lors de notre première prise de contact. J’utilisai à cette fin l’option ‘amateur’ préselectionnant les destinations - un cadre noir où la flèche directionnelle est active, et le plan de l’île permettant de repérer non seulement la position de l’avatar mais encore son orientation. Evidemment, les premiers objectifs furent quelque peu brumeux, le personnage incarné se métamorphosant en garçon de course jusqu’à ce qu’il réalise qu’il avait changé de dimension et avait été victime de manipulation temporelle.
A ce stade, le jeu prenait lui aussi une autre dimension, des missions certes encore très secondaires, ou paraissant telles, commençant à se définir plus clairement. Quelques découvertes d’objets faites au hasard (un téléphone cellulaire par exemple), quelques curiosités recueillies en passant (une plaque commémorant le séjour de Marguerite Yourcenar sur l’île) commencèrent à s’intégrer à l’intrigue pour lui donner du sens. Tardivement assurément et bien loin du rythme romain, je retrouvai la lenteur et la nonchalance de certaines régions d’Italie où j’avais séjourné ; car c’est affaire de rythme ! Inutile de chercher à bousculer ce jeu : il ne vous livrera que ce qu’il souhaite et au moment où il l’aura choisi ! Une prouesse réfléchie. Car et je l’avais sans doute oublié, j’incarnais un touriste, une personne libre de son temps et désireuse de découvrir un endroit qu’elle était supposée ne pas connaître. Fort de ce principe, je m’abandonnai à une sorte de laisser-faire actif. Evidemment je n’épuisai pas le stock d’informations pourtant à disposition et dus recourir à quelques demandes d’aide sur le(s) forum. J’avoue que ce n’est pas seul que je finis par trouver tant la touche ‘raccourci’ qui évitait ces déambulations toujours aussi interminables (touche cependant signalée dans le livret !), que le laboratoire en ruines du professeur Gravitiello : j’avais malencontreusement fait demi-tour trop tôt, sans l’avoir atteint. Lorsque les pièces du puzzle furent finalement imbriquées, je me retrouvai confronté à de vraies énigmes on ne peut plus mystiennes : celle de la Villa Jovis fort comparable aux robinets de Myst ou celle en deux temps des couleurs pour la machine à remonter le temps qui n’est pas sans évoquer Exile. D’autres comme la recherche du numéro téléphonique du professeur étant basées sur des calculs prenant en compte diverses informations recueillies ici ou là : cette synthèse d’indices glanés dans des endroits divers et venant s’additionner les uns aux autres pour trouver la solution est l’un des principes de ce Week End à Capri qu’on retrouvera à maintes reprises, l’endroit où prendre la photo de la plaque apposée par Caprillo V en étant un autre exemple.
Si l’on se tourne vers le gameplay, on peut constater en premier lieu que le chargement du jeu est pratiquement instantané, tout comme la prise en charge des sauvegardes au nombre de 6 quand une seule ou deux à la rigueur aurait pu suffire pour les neuf dixièmes de la partie ; si la touche des raccourcis apparaît assez tard et si certains items recueillis auraient mérité une désignation plus franche (roquette, basilic et sauge lequel est lequel !) en revanche la touche ‘utiliser’ et la touche ‘examiner’ sont très distinctes et tout aussi explicatives que les objets nécessitant un complément pour pouvoir fonctionner. Il n’en reste pas moins que Un week end tranquille à Capri est un jeu intéressant et loin d’être simple. Et s’il évoque des souvenirs à des personnes qui y ont séjourné, une perspective relativement secondaire car purement affective, considérons qu’il s’agit là d’un bonus qui me permettra, sans malice, de le conseiller à toutes ces âmes solitaires auxquelles il ne reste de leurs amours que les brûlants souvenirs des instants éphémères passés à Capri, à tous ces anciens jeunes désormais amateurs de farniente qui se surprenant parfois à fredonner l’antienne d’Hervé Villar n’en sont plus à leurs premières amours et de fortement le déconseiller à tous ceux qui souhaitent encore être arrivés avant seulement d’être partis.
Note globale : 7.9/10
Reardon
|
Cap sur l'Île au Trésor
Année: 2006
Développeur: Kheops Studio
Éditeur: Nobilis
Site officiel: Oui
Support: PC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: ------ |
|
Les studios Kheops auxquels on devait quelques excellents titres comme Retour sur l’île mystérieuse, Voyage au Cœur de la Lune et The Secrets of Da Vinci entre autres, nous proposent en cette période de Noël un titre inspiré du best-seller de Stevenson, Cap sur l'Ile au Trésor qui comme cela avait déjà été le cas pour l’Ile Mystérieuse de Jules Verne, envisage une suite au roman. Jim Hawkins reçoit de Long John Silver un message posthume qui l’encourage à partir à la recherche d’un trésor dissimulé par le pirate à la jambe de bois. Ressurgissent avec lui, Morgan et Chien Jaune dont la cupidité n’ont d’égales que leur cruauté et leur goût prononcé pour le rhum.
Très rapidement Jim se retrouve sur l’île d’émeraude, cousine germaine de l’île mystérieuse. Et très rapidement les planches dessinées vont remplacer les cinématiques, l’inventaire va se remplir d’objets à désosser et à recombiner pour un nouvel usage, et les personnages croisés vont se statufier dans l’attente d’une potentielle réaction du joueur. Les paysages comme toujours sont magnifiques, les personnages extrêmement bien réussis et la cinématique de fin présentant côte à côte Jim et Pépita est superbe. Dommage finalement que tout ce savoir-faire ne soit pas mieux exploité car pour qui a déjà joué les autres jeux, celui-ci a un goût de déjà-vu. Très linéaire, les énigmes ne présentent pas de difficulté réelle et la durée de vie est très courte.
Non pas que l’on ne rentre pas dans ce jeu, sa capacité d’immersion est excellente, épaulée par une musique agréable, des bruitages appropriés, des détails mobiles dans le paysage ; mais finalement on reste sur l’impression que Khéops Studios a fait moins bien avec ce titre qu’avec celui très novateur de 2004 : la combinaison d’objets est univoque, le système de score a disparu (qui avait incité pourtant un grand nombre de joueur à tenter d’améliorer leur parcours), les animations sont rares (lézard et araignée, bélier ! très peu, serpents pas du tout !!!). Cap sur l'Ile au Trésor est donc un jeu sympathique, agréable, plaisant, mais très décevant en comparaison de ce que l’on pouvait attendre. A conseiller aux amateurs télévisuels de faits divers sanglants et aux mainates.
Note globale : 7/10
Reardon
En deux ans, les français de Kheops Studios ont déjà réalisés plusieurs jeux au gameplay similaire : le premier du nom fut "Retour sur l'ïle mystérieuse" qui avait été une bonne surprise ; suivirent "Au coeur de Lascaux", "Voyage au coeur de la lune", et enfin "The secrets of Da Vinci : le manuscrit interdit". Autant dire que la recette commence à être éculée... Cela dit, la mayonanaise prend toujours puisque que j'ai pris un réel plaisir à faire ce jeu. Un plaisir hélas furtif, car la durée de vie est vraiment très faible, et que le système de points présent dans les autres titres ayant disparu, rien ne nous incite à le rejouer, du moins dans l'immédiat.
Techniquement, Cap sur l'Ile au Trésor ne souffre d'aucun défaut si ce n'est l'absence d'innovation par rapport aux titres précédents : on retrouve le même système d'inventaire, avec un panneau pour le bricolage, un autre pour la partie éducative qui concerne ici les noeuds marin, et une carte qui permet d'accéder à tous les lieux découverts auparavant. De plus, les graphismes sont toujours très beaux et très colorés, le jeu fluide, les deux seules vidéos (une au début et une à la fin) sont magnifiques, la musique entraînante et appropriée, et personnellement je n'ai rencontré aucun bug. Alors où est le problème me direz-vous ? et bien je dirais que c'est un jeu qui a le défaut de ses qualités, une valeur sûre mais qui, du coup, manque cruellement d'ambition. Je conseillerai ce jeu en priorité aux enfants ainsi qu'à ceux qui débutent dans le monde du jeu d'aventure. Pour un joueur assidu, c'est un brin frustrant d'en venir à bout si vite et si facilement.
Note globale : 14/20
Twinkie
Petit jeu sans prétention très plaisant à faire, il n'est pas compliqué et très beau. Un inventaire ou l'on peut associer divers articles ou une partie de ses articles ensemble. Le jeu est court mais on ne s'ennuie pas une minute, la musique est dans le ton :-). Les personnages sont attachants. L'interface est facile d'utilisation et efficace. Je n'ai pas grand chose d'autres à dire ... sauf que, j'ai pris beaucoup de plaisir à y jouer, ce jeu est relaxant à faire entre deux gros jeux. J'aime bien ce genre de jeux justement (qui a tout de même de belles qualités), car on a pas toujours envie de faire dans le difficile et le complexe pour s'amuser et s'évader un peu ;-).
Note globale : 6.5/10
Manu2000
Dans cette suite fictive du fameux roman de Stevenson « L’île au trésor », vous jouez le rôle de Jim Hawkins, jeune pirate revenu sain et sauf de son périple il y a quelques années à bord de l’Hispaniola avec une partie du butin. Il reçoit un jour un testament de son ancien « mentor » Long John Silver, pirate sans foi ni loi, qui lui lègue une carte au trésor situé sur l’île d’Emeraude. Il y part quelque peu au petit bonheur la chance, poursuivi qu’il est par les anciens hommes de main de Silver, que celui-ci avait abandonné sur une île déserte à la suite d’une mutinerie ratée, et qui cherchent à se venger.
Pour ceux habitués aux dernières conceptions de Khéops Studios, on est tout de suite en terrain connu, la beauté des graphismes, le système particulier de l’inventaire, les cinématiques en planches de bande dessinée, l’avancée en case par case, rien n’a changé en 2 ans. En lisant quelques critiques de sites spécialisés, je trouve qu’ils ont eu un peu la main lourde concernant l’appréciation de ce jeu. Un scénario plat ? Je concède que la trame générale de l’histoire est sans grande originalité, mais à l’intérieur de celle-ci, on trouve quelques rebondissements intéressants. Des dialogues médiocres et sans saveur ? Ceux qui aiment les histoires de pirates savent bien que dans ce genre de récit, ce n’est jamais de la grande littérature, c’est une histoire d’hommes sans instruction, les dialogues sont à l’avenant. Des personnages agaçants ? Personnellement, il n’en a rien été. Le système des nœuds sans intérêt ? Là, je reconnais que l’idée de départ était bonne mais mal exploitée, on les réalise assez rapidement sans trop se fouler et sans se passionner.
Les énigmes sont bien intégrées à l’histoire, car en fait c’est une Enigme principale qu’il faut résoudre en se servant d’indices écrits sous la forme d’un poème rédigé par Long John Silver, et avec l’aide d’un animal de compagnie récurrent, cette fois-ci un perroquet (ou un mainate je ne sais pas). Par contre, et c’est hélas le gros point faible du jeu, elles sont relativement faciles pour un aventurier aguerri, il ne m’a pas fallu plus de 6 heures pour en venir à bout, et ce sans aucune aide. Et encore, j’aurais sans doute mis un peu moins de temps si mon discernement n’avait pas été relativement amoindri par les verres de rhum que je me suis enquillé pendant le jeu, histoire de coller un peu plus à l’ambiance. J’en profite d’ailleurs pour décerner un bon point pour les musiques du jeu, notamment pour la chanson entraînante « Fifteen men on a dead’s man chest……yo ho ho and a bottle of rhum ! » que je me suis surpris à siffloter fréquemment entre 2 lampées de rhum.
Voilà, il n’est de secret pour personne que je suis fan des productions de Khéops depuis leur « Retour sur l’île mystérieuse » en 2004. Même si on peut leur faire le reproche de ne plus trop innover depuis, le système de jeu est toujours bien foutu, tous les aspects sont bien ficelés entre eux, quoique le jeu est beaucoup plus linéaire que les précédents (hormis peut-être la 1ère partie de l’Enigme). J’avais été assez déçu par « The Secrets of Da Vinci » mais celui-là me réconcilie avec eux, bien qu’il soit trop court et trop facile pour en faire un incontournable. Mais, en l’acquérant à prix raisonnable, entre 2 « grands » jeux ou pour les joueurs débutants, ce sont quelques heures de grand plaisir que vous vous procurerez.
Note globale : 16/20
jppkeyser
|
Captain Margane et la Tortue d'Or
Année: 2012
Développeur: WizarBox
Éditeur: Micro Application
Site officiel: oui
Support: PC
Version: Française
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: --- |
|
Morgane qui a perdu sa mère se voit confier le jour de ses 17 ans le rôle de capitaine en second de la Winsome Maid, le navire d’Alessandro Castillo son père. Ce dernier lui confie alors une double tâche : compléter l’équipage et trouver une cargaison. Dans une auberge de Bounty Island, elle fait la connaissance de Thomas Briscoe, un riche marchand dont le rêve est de vérifier si la Tortue d’Or est une légende ou une réalité. Ainsi ne commence pas le jeu ! Ce n’est que son argument.
Captain Morgane et la Tortue d’Or ne compte pas moins de 10 chapitres. Autant dire que c’est un jeu long de plus d’une quinzaine d’heures, au scénario remarquablement construit et pour cause puisque son auteur n’est autre que Steve Ince auquel nous devons Les Chevaliers de Baphomet. Le gameplay est relativement facile à manipuler (clic droit, clic gauche) et le menu propose outre l’inventaire, une carte des différentes îles permettant les raccourcis dans les déplacements mais uniquement lorsque Morgane est à l‘extérieur, une liste des objectifs assez utile particulièrement lorsqu’elle croise les autochtones qui s’adonnent au vaudou ainsi que la possibilité de modifier les réglages ou d’effectuer des sauvegardes. Cependant il est impossible de reprendre une ancienne sauvegarde, le jeu se relançant à l’endroit où on l’a arrêté. La barre espace permet de repérer les objets sur lesquels on peut agir.
Sans être très difficile, Captain Morgane et la Tortue d’Or est dans la grande tradition du jeu d’aventure : il offre beaucoup de dialogues souvent très savoureux, et permet au personnage de se déplacer dans de très nombreux lieux. Morgane est le seul personnage jouable, cependant il est possible de lui trouver des partenaires quelques-uns d’entre eux ayant leur effigie dans l’inventaire qu’il suffit de faire glisser sur l’endroit où elle a une tâche à accomplir et ne peut y parvenir seule. Ce jeu dans l’ensemble plutôt bon souffre pourtant d’un défaut sur lequel je ne m’étendrai pas au vu de la pénurie actuelle de jeux d’aventure en français : son doublage.
A conseiller aux méchants capitaines de petite taille qui prennent leurs espoirs pour des réalités et cautérisent leur jambe de bois avec des poulpes dociles ou des œufs de tortue sacrés.
Note globale : 7,34/10
Reardon (18/03/12)
|
Ceville
Année: 2009
Développeur: Kalypso
Éditeur: Focus Home Interactive
Site officiel: oui
Support: PC
Version: Anglaise, sous-titrée en français
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: --- |
|
Ceville est le petit despote sarcastique du royaume de Faeryanis. Il ne passe ses journées qu’à faire le mal aux dépens de ses sujets en y prenant un plaisir inégalable. Mais voilà, il se fait renverser par son premier ministre, Basilius, qui se révèle encore plus vil et sournois que lui, et dont les ambitions de pouvoir ne se limitent pas qu’au simple petit royaume. Sa première préoccupation sera d’échapper à ses anciens gardes séditieux (et complètement stupides), afin de pouvoir échafauder sa vengeance et récupérer son trône. Il sera aidé en cela par Lily, une petite fille gentille et naïve qui pense que Ceville est le moindre des 2 maux et qui au fil du jeu lui trouvera même une certaine sympathie, et par Ambrosius sur la fin (car au début il est plutôt du côté de Basilius, dont il ne devine pas la noirceur), un paladin narcissique, superficiel et courageux par intermittences grâce à son épée tueuse de démons +3 ( !!!!).
Ceville est un énième hommage à la série des Monkey Island avec ses graphismes colorés, ses situations loufoques et décalées, son humour de potache, ses anachronismes et références culturelles en tout genre….etc. Je sais que j’ai déjà sorti cette tirade une bonne dizaine de fois, mais c’est vraiment un des jeux dont l’esprit est le plus proche des aventures de Guybrush Threepwood, car son humour arrive toujours à rester très fin, et ne sombre pas dans le vulgaire, le lourdingue ou le n’importe quoi. Et les énigmes, même si elles partent de situations abracadabrantesques, sont toujours très logiques et faisables. Le tout est servi par des voix anglaises de très grande qualité, dont celle de Ceville qui est en tout point remarquable et qui colle parfaitement au personnage. Cerise sur le gâteau, vous pouvez jouer les 3 personnages alternativement et le plus souvent à votre guise, et leur complémentarité est vraiment très bien exploitée et mise en scène (et je fais référence ici à l’avant dernier chapitre du jeu, celui avec le monte-plats, qui est un petit bijou en la matière).
Quelques petits défauts sont à signaler. Quelques chargements un peu longuets, de menus soucis avec les dialogues sous-titrés qui ont parfois tendance (mais c’est très rare) à sortir partiellement de l’écran de jeu ou s’enchaîner trop rapidement. Le jeu a aussi le péché, à l’instar du premier « Sam et Max » de vouloir nous gratifier d’un bon mot par situation ou examen d’objets. C’est certes hilarant mais cela ralentit considérablement le rythme du jeu, qui est hélas un peu trop court, comme c’est le souvent le cas pour les jeux excellents, mais la fin un peu abrupte annonce très vraisemblablement une suite, alors réjouissons-nous ! Un grand bol d’air frais en cette année 2009 pauvre en jeux d’aventure.
Note globale : 17/20
Jppkeyser (27/03/10)
|
Chasm
Année: 1996 (2002)
Développeur: Transience
Éditeur: ------
Site officiel: Non
Support: PC
Version: Anglaise
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: Gratuit sur internet ici |
|
Il était une fois un petit village qui vivait paisiblement. Un jour, l'une des canalisations qui assure l'irrigation des cultures et la production d'électricité se brise. Vous devez donc guider un petit castor pour régler le problème en ré-acheminant l'eau sur les parties intactes du réseau. Chasm est un petit jeu fort sympathique aux antipodes des graphiques ultra-sophistiqués. C'est un dessin animé qui vous fera passer une belle soirée. En plus, c'est gratuit. Le jeu est disponible également sur d'autres sites que celui mentionné ci-haut, mais les copies proposées peuvent s'avérer instables. Optez donc pour l'original.
Note globale : 8/10
Monsieur_MA
|
Chaos on Deponia
Année: 2012
Développeur: Daedalic Entertainment
Éditeur: Daedalic Entertainment
Site officiel: Oui
Support: PC
Version: Anglaise
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: Version Steam, en téléchargement |
|
Chaos on Deponia est le second volet de cette trilogie consacrée aux exploits de Rufus tentant à tout prix de sauver sa planète poubelle Deponia. Ce jeu de chez Daedalic est dû à Jan Müller-Michaelis auquel nous devons déjà l‘excellente série Edna & Harvey. Rufus est un personnage dans la grande tradition des standards du jeu d’aventure et s’il s’en éloigne par ses traits de caractère : obstiné, bricoleur, maladroit, vaniteux, malin mais pas toujours, il ne peut que faire penser à ses illustres prédécesseurs Guybrush, Fenimore Filmore, Woodruff ou même Rincevent. Ce jeu qui n’est pas sorti en version française, suppose une bonne compréhension de l’anglais, au moins écrit.
Goal que nous avons découvert dans le premier épisode, comme tombée de la lune, se trouve scindée en trois, suite à une malencontreuse manipulation de son implant cérébral : la dame prétentieuse (Lady), la sportive volontaire (Spunky) et la bimbo superficielle (pléonasme ?) (Baby). Evidemment en plus d’avoir à sauver Deponia, Rufus aura fort à faire avec les trois facettes antithétiques de cette jeune personne, d’autant qu’un groupe appartenant au Crime Inorganisé va lui mettre des bâtons dans les roues alors que les rebelles dont il souhaite prendre le leadership s‘organisent. Aux côtés des personnages secondaires : la furie Bambina marchande d‘armes, le gondolier assomant, Donna borgne chef de bande, Janosch qui chuinte (et en anglais, rien que lui vaut le détour), Wink et Nod (des Dupont-Dupond borgnes et violents) et quelques autres car très nombreux, qui ont un rôle à jouer, s’en trouvent d’autres beaucoup plus anecdotiques mais tout aussi importants (gnome jardinier, nain musicien, clochard universitaire …) qui apportent un réel enrichissement à cette aventure. Les allusions ne manquent pas : on peut citer à titre d’exemple celle à Cthulu de Lovecraft que Rufus côtoie pratiquement en se rendant au restaurant. Le jeu à l’humour loufoque omniprésent, est long, très coloré, très réussi et pas totalement linéaire surtout dans sa première moitié. Les décors sont vivants et animés. Chaos on Deponia s’agrémente de quelques mini-jeux qui présentent l’intérêt majeur de pouvoir être zappés, si besoin est, sans regret et sans conséquence. Toutefois cela ne coûte rien de réfléchir (et le seul dont je me suis dispensé est le Platypus Bataka) !
S’il n’a rien de proprement innovant, ce jeu présente cependant quelques particularités qui méritent d’être signalées : l’insertion d’un Game over heureusement très évitable, le recours à des actions répétées (dans ces deux cas, Rufus joue avec les nerfs de ses partenaires féminines), un paradoxal moment d’attente (et là, c’est un pêcheur en principe flegmatique qui en fait les frais) ou la nécessité de modifier certain réglage du menu principal. Comme on le voit, ces réelles difficultés n’ont rien à voir avec le fait que ce jeu n’est pas dans notre langue maternelle. Les objectifs sont souvent clairs, la manière de les atteindre pas forcément évidente.
Un jeu à conseiller aux pêcheurs de grolles professionnels et à ceux qui les mangent.
Note globale : 8,82/10
Reardon(14/12/2012)
|
Chemicus 1 : Journey to the Other Side
Année: 2002
Développeur: Heureka-Klett
Éditeur: Vivamedia
Site officiel: Non
Support: PC/MAC CDROM
Version: Anglaise
Jeu: Souris - Point and clic
Particularité: ------- |
|
Richard jeune chimiste prometteur est enlevé et détenu quelque part … de l’autre côté. Il vous incombe bien évidemment de lui rendre sa liberté. A vous donc de pénétrer ce monde à la fois familier et étrange, rationnel et fantasmatique dans des sites superbes et aussi éloignés l’un de l’autre que peuvent l’être un cabinet médical ou une usine métallurgique, une serre où se cultivent les roses ou un laboratoire photographique qui ont pourtant un (ou deux) point(s) commun(s) : le recours à la chimie et la présence de neurones qui poussent là comme du chiendent. La connaissance de rudiments de chimie n’est cependant pas une obligation, du moins pas davantage qu’il n’était nécessaire dans Rhem de posséder des rudiments d’hydraulique. Tout est dans le jeu y compris les explications nécessaires à la progression. Comme Bioscopia ou Physicus, ses demi-frères, l’aventure prime et de très loin. Les graphismes sont léchés, les sites à visiter si divers sont de l’ordre de la dizaine et la pratique du jeu est facile mais si Chemicus est très beau –probablement le plus achevé des trois-, il est également très difficile en regard des énigmes et n’exclut pas la consultation à deux ou trois reprises d’une solution, en vain parfois quand il s’agit de vider la piscine. Ce jeu n’étant pas sorti en langue française, il n’est jouable qu’en allemand ou en anglais, ce qui peut constituer un handicap certain pour qui ne pratique aucune de ces deux langues. D’une durée fort appréciable (je vous le garantis), à aucun moment, il ne suscite de lassitude, bien au contraire, la richesse de son graphisme et le plaisir de progresser même à petits pas en font un des incontournables de ces dernières années. Point-n-click non linéaire, il présente cependant le risque d’un inventaire démesuré si vous ne parvenez pas à utiliser convenablement les objets récupérés. A conseiller à ceux qui ont trouvé Rhem facile, à tous les Rémi, à toutes les Colette, aux rémois, aux chimistes en herbe, aux antioxydants, aux bébés éprouvettes, aux amatrices de pipettes, enfin bref, à tous ceux qui préfèrent le vrai jeu d’aventure à la fabrication de cocktails Molotov, nom d’un Mendeleïev. Un 8/10 seulement car vraiment dur, dur.
Note globale : 8/10
Reardon
|
Chine : Intrigue dans la Cité Interdite
Année: 1998
Développeur: Cryo Interactive
Éditeur: Canal + Multimédia
Site officiel: Non
Support: PC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------- |
|
J’aime bien les jeux CRYO du type aventure culturelle type VERSAILLES ou EGYPTE, pas pour l’histoire mais plutôt pour la découverte et la reconstitution des lieux historiques. Malgré l’immensité de la Cité interdite, nous ne naviguons seulement que dans une dizaine de lieux. Je dois dire que je n'ai pas vraiment accroché sur ce jeu, pas d'intérêts ni de passions. Meilleur chance dans un autre jeu!
Note globale : 3/10
Manu2000
Une aventure culturelle encore. Dans la Chine Impériale, dans la Cité Interdite magnifiquement reconstituée (le plan est à couper le souffle), vous aurez une journée pour sauver l'honneur de votre père, et déjouer un complot au sein de la Cour. Les décors sont somptueux, et la raideur des personnages (sans doute due à leurs costumes empesés) ne doivent pas vous gâcher le plaisir. Les énigmes sont intéressantes, pas trop "casse-tête chinois" malgré le lieu! Le plaisir de la balade est tel que l'on ne peut que regretter de ne pouvoir avoir accès à tous les lieux indiqués sur le plan. La partie documentaire, comme toujours est bien faite. Et la maniabilité sans problème. Un gentil petit jeu.
Note globale : 6/10
grelot04
J’ai apprécié ce petit jeu sympa, vite fait et dépaysant dans l’empire du milieu en l’an 1775… Vous êtes le surintendant de la maison impériale et ce matin là, un meurtre a eu lieu :le favori de l’impératrice a été retrouvé poignardé. Vous avez une journée pour démêler les fils de l’enquête, en parcourant les palais, les jardins et les salles toutes plus mystiques et magiques les unes que les autres. Une partie documentaire nous aide à comprendre les coutumes, les lieux et à remonter jusqu’aux coupables. La musique m’a aidée à une immersion complète dans le royaume zen et je suis arrivée au bout sans aucune lassitude, sauf lors de la recherche de la grotte du tigre qui tient à un clic prés. Les petites énigmes qui ponctuent chaque phase importante de l’enquête sont simples, logiques et agréables. Pas besoin de soluce, ça détend et ça fait plaisir entre deux jeux plus conséquents. Voilà, si vous voulez vous détendre, jouez à Chine sans hésiter. Il est important de dire que ce « vieux jeu » a fonctionné parfaitement sous XP, après avoir suivi les conseils très faciles à appliquer donnés sur le site de de Cryo : j’ai désactivé dx et mis le jeu en compatibilé 98.
Note globale : -----
Perline
Chine de Cryo qui date de 2001 porte le profil Cryo et ne se distingue en aucune manière des autres jeux Cryo. Les décors sont bien dessinés et les personnages toujours très pétrifiés, même lorsqu’on leur parle. Ils sont cependant graphiquement plus réussis que dans certains autres jeux Cryo. Un avantage pourtant : les jeux Cryo sont comme certains êtres humains : ils ne vieillissent pas et pour cause : ils sont nés vieux. Le scénario très linéaire n’offre pas vraiment de grosses surprises. An, le surintendant nouvellement nommé par le Sire Empereur sorti tout droit du Musée de Cire de Madame Tusseau, est chargé d’enquêter après qu’un quidam ait dégagé l’eunuque. La Cité Interdite est alors passée au peigne fin, enfin quatre ou cinq endroits très localisés, que l’on rejoint d’un bond grâce à un plan des lieux. Le fonctionnaire du bureau des placets ou le précepteur Wei vous renseignent sur l’endroit où vous devez aller, les personnes que vous devez rencontrer ou le sens des énigmes que vous trouvez, énigmes qui par ailleurs sont d’un bon niveau cours préparatoire. Un jeu qui mérite d’être connu. A conseiller aux patrons de boîtes qui se font un sang d’encre à l’idée de faire castrer leurs animaux favoris.
Note globale : 6,5/10
Reardon
|
Cléopâtre : Le Destin d'une Reine
Année: 2007
Développeur: Kheops Studio
Éditeur: Nobilis
Site officiel: Oui
Support: PC DVDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------ |
|
On prend les mêmes et on recommence... Le énième jeu de chez Kheops apporte toujours son même lot de qualités et de défauts, à savoir : de beaux graphismes, une interface vraiment plaisante, un jeu fluide et sans bug, mais mais mais... c'est toujours aussi court, une douzaine d'heures maximum, même avec un signe "maudit des dieux", c'est trop peu. La première énigme, celle de la sphère, m'a pourtant posée un réel problème, et je me suis pris à espérer que le jeu me durerait un peu plus longtemps que ses prédécesseurs. Malheureusement, je suis restée sur ma faim comme à chaque fois ! Notons tout de même un nombre plus important de vidéos que dans les précédents, un menu très soigné et original, de belles musiques, la voix du conteur qui est excellente, et une possibilité de rejouabilité.
Note globale : 14/20
twinkie
La Reine Cléopâtre est en guerre ouverte contre son frère Ptolémée pour la gouvernance du royaume d’Egypte, et de sa capitale d’alors, Alexandrie. Jules César, le maître de Rome, lui propose en conséquence une alliance pour prendre le pouvoir. Doit-elle accepter ? Dans le doute, elle demande à son meilleur astrologue, Akkad, et à sa fille Iris, de lui faire une divination pour savoir ce qu’elle doit décider et quel sera son destin. Malheureusement, les deux sont mystérieusement enlevés, et Thomas de Chaldée, fiancé d’Iris, se met alors à leur recherche.
Vous incarnez bien entendu dans ce jeu le jeune Thomas de Chaldée, apprenti astrologue. Vos investigations vous mèneront dans quelques lieux prestigieux du monde antique, tels que l’île de Pharos, chère à Claude François, et la grande bibliothèque d’Alexandrie. Les graphismes sont tout simplement magnifiques, pré-calculés certes, mais très jolis tout de même. Les planches de bande dessinée ont par contre disparu au profit de cinématiques « traditionnelles ». L’interface est quasiment identique à tous les jeux Khéops, depuis Retour sur l’île mystérieuse, avec sa gestion dynamique de l’inventaire (associations et démontages d’objets), on notera tout de même une présentation originale du menu du jeu, proche de celle des DVD vidéo vendus dans le commerce, bien que cela ne soit qu’un gadget.
La durée de vie du jeu est relativement courte, hélas, à l’instar de Cap sur l’île au trésor, légèrement supérieure sans doute grâce à 2-3 énigmes un peu plus compliquées que les autres, mais dans l’ensemble la difficulté est très abordable.
La grande originalité du jeu est que selon le signe zodiacal que vous choisirez avant de commencer, le destin vous sera plus ou moins favorable, en gros vous aurez plus ou moins de chance dans votre progression. Béni des dieux, et tous les objets vous tomberont tout cuits sous la main, maudit des dieux et vous devrez avoir continuellement recours au système D pour obtenir le même résultat. En général, vous tomberez sur des situations intermédiaires, où les coups de chance se manifesteront par l’apparition d’étoiles devant vos yeux et la déveine par une espèce de pluie. C’est une sorte d’intermédiaire entre Retour sur l’île mystérieuse où plusieurs possibilités d’obtenir le même résultat vous étaient accessibles dans la plupart des cas, et les dernières productions de Khéops, où une seule voie était couronnée de succès. En tout cas, c’est une bonne idée qui est à creuser et qui procure une possibilité de rejouer intéressante.
En conclusion, Cléopâtre est un bon petit jeu, surtout pour ceux qui apprécient les productions Khéops. Ce n’est sans doute pas le meilleur du lot, mais il est très honnête et il permet de varier les plaisirs : après une île déserte, la Lune, la Renaissance et les Pirates, voici l’Egypte ancienne !
Note globale : 16/20
jppkeyser
« Cléopâtre : le destin d’une reine » s’insère dans un contexte d’intrigue politique, celle d’une lutte pour le pouvoir en Egypte en 48 av. JC, entre la belle Cléopâtre et son frère Ptolémée. La ville est donc à feux et à sang, et les rencontres avec des cadavres seront monnaie courante tout au long du jeu. Mais c’est avant tout une histoire d’amour entre Iris, fille de l’astrologue Akkad, et son apprenti Thomas, originaire de Chaldée (l’actuel Irak). Cléopâtre commande à Akkad une divination : une alliance avec le nouveau venu en Egypte, un certain général nommé César, lui permettrait-elle de l’emporter sur Ptolémée dans la conquête du trône ? Mais Akkad et sa fille sont enlevés par des inconnus. Cléopâtre demande alors à Thomas de les retrouver…
L’intrigue est donc somme toute assez classique, les rebondissements seront peu nombreux, et ce n’est pas là que réside l’intérêt du logiciel. Pourtant, c’est un jeu de très bonne facture. Les habitués de Kheops Studio retrouveront avec plaisir des décors magnifiques, baignés de jeux de lumière et de couleur chatoyantes, qui donnent envie de commander d’urgence des billets d’avion, et les textures sont tellement criantes de réalisme qu’on a envie de les toucher (j’ai failli cassé mon écran à plusieurs reprises).
Vous êtes aux commandes de Thomas, et non de Cléopâtre comme le titre du jeu aurait pu le laisser penser. La divine Cléopâtre n’est là que pour poser le cadre historique, et n’apparaît d’ailleurs que dans les cinématiques. La jouabilité est sans faille, car maintes fois éprouvée : c’est un point & click classique, avec l’inventaire combinatoire déjà rencontré sur « Retour vers l’île mystérieuse ». Mais cette fois la possibilité de résoudre une même énigme selon plusieurs combinaisons possibles n’a pas été prévue. Notons à cet égard que les énigmes sont bien dosées en terme de nature, difficulté, et alternance.
Comme pour le titre précité, Kheops Studio a prévu une fonctionnalité de rejouabilité. Mais, cette fois, non selon un score final correspondant aux combinaisons effectivement réalisées, mais en fonction du signe astral choisi par le joueur en début de partie. Certains signes sont bénis des dieux, d’autres maudits. Ce qui implique des variantes en terme de difficulté dans certains puzzles. A dire vrai, et pour avoir testé cette rejouabilité, il apparaît que la deuxième partie reste à 95% identique à la première, ce qui ne justifie pas réellement l’intérêt de cette fonctionnalité. Pour autant, c’est un effort d’originalité qui mérite d’être reconnu.
La bande-son est excellente, les bruitages toujours pertinents, les musiques envoûtantes et variées, et les doublages d’assez bonne qualité, hormis Iris qui manque un peu de conviction.
Au niveau de l’interface, les concepteurs ont eu l’honnêteté de ne pas augmenter artificiellement la durée de vie du jeu par des aller-retour fastidieux, grâce à une fonctionnalité de déplacement direct d’un lieu à l’autre de la ville via une carte. Toujours concernant l’interface, le soft possède un système de journal intéressant, mais dangereux d’utilisation car il se remplit parfois un peu trop vite, c’est à dire avant que l’action décrite n’ait été effectivement réalisée …
A part ce dernier point, le jeu ne comporte aucun bug, au niveau de la stabilité mais aussi du script. Aussi, on persévère sans relâche ni frustration dans les recherches de solutions, et surtout sans se jeter dans les forums ou sites de soluces : si l’on ne trouve pas, c’est forcément que quelque chose de logique nous a échappés. Aussi, certains ont estimé que la durée du jeu était faible. En ce qui me concerne, j’ai mis plus de 20h pour le terminer en n’ayant recours qu’à mes propres neurones, ce qui est tout à fait correct.
Le jeu développe aussi un léger aspect culturel (visite virtuelle de la bibliothèque et du phare d’Alexandrie), découverte des instruments de mesure de l’époque (clepsydre, astrolabe), état des technologies liées à l’urbanisme (réseau souterrain de distribution d’eau). Les concepteurs ont toutefois opté pour une version « grand public » du jeu, sans trop développer ce volet culturel. Pourtant, il aurait été intéressant d’exploiter plus profondément certaines particularités de cette région à cette époque, en particulier un melting-pot assez détonant en terme politique, économique, ou religieux, des cultures grecques, romaines, égyptiennes, et chaldéennes.
Ces quelques critiques, qui concernent plus des voies d’amélioration que de réels défauts de fond, ne doivent pas faire oublier l’excellente qualité d’un jeu qui réussit à nous divertir et à nous faire rêver tout en nous faisant creuser les méninges. Et que demande-t-on de plus, finalement ?
Note globale : 17/20
Thierry (02/08/2008)
|
Croisades
Année: 1997
Développeur: Index +
Éditeur: Wanadoo Edition
Site officiel: Non
Support: PC/MAC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------ |
|
Croisades est dans la catégorie des " jeux éducatifs ", ceux ou on se sent moins bête à la fin, ceux qui vous fournissent un alibi de taille pour jouer jusqu'à 3 h du mat! Vous incarnez Arthaud, chevalier Franc qui, après avoir mécontenté son seigneur est envoyé en terre sainte pour récupérer des morceaux des saintes reliques.
Arthaud devra s'équiper et affréter un bateau pour son voyage, diriger une escarmouche en mer, déjouer des complots, attaquer des forteresses et pour cela utiliser les engins tels que la catapulte ou le trébuchet, résoudre des énigmes faisant appel à ses connaissances de la généalogie des rois de France, des rapports de force entre les civilisation en présence, des religions…. Les personnages en vidéo sont incrustés dans des décors superbes, les scènes d'action sont très bien filmées. Les séquences vidéo de transition terminées vous pouvez explorer les décors et y prendre des objets ou des personnages que vous placerez ensuite dans les écrans des énigmes.
Une superbe documentation (cartes, monuments, peintures, description de la vie, des coutumes, des religions du bassin méditerranéen au moyen âge) est consultable au moment de la résolution des énigmes et vous pourrez en ramenez des éléments complémentaires. La réalisation est irréprochable. Le scénario, riche, vous entraîne à acquérir des connaissances sur cette période de l'histoire de France. Deux petits points noirs : les voix d'abord, la manipulation de certains objets ensuite. Les voix des personnages étrangers (accent un peu appuyé) et même de certains français ne sont pas toujours convainquantes. Dans 2 des 26 énigmes qui vous sont proposées, vous avez à manipuler des objets ce qui est particulièrement malaisé et vous fera criser un peu sur votre souris… Certains défauts feront fuir les joueurs purs et durs : le scénario est linéaire et l'on se retrouve souvent devant des écrans statiques.
Mais c'est très beau et la durée de vie est longue (une bonne trentaine d'heures). Un excellent jeu pour toute la famille et pour ceux qui ne sont pas des adeptes du joystick!
Note globale : 9/10
Bénédicte
|
Croisades 2000
Année: 1999
Développeur: Index +
Éditeur: Wanadoo Edition
Site officiel: Non
Support: PC/MAC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------ |
|
Paraît-il plus beau, plus complet que le Croisades tout court, l'enigme est la même. Pas mal, mais les enigmes sont de difficulté assez inégale, les interludes sont un peu longs et un peu verbeux. On reste parfois sur sa faim après avoir "résolu" une enigme par tatonnements successifs Bref, j'ai trouvé Croisades un des moins bons de la série (Chine-Vikings-Versailles-Aztec, etc...) et je ne lui donnerait qu'une petite moyenne (la réalisation est soignée).
Note globale : 5/10
Grelot04
|
Croisière pour un Cadavre
Année: 1991
Développeur: Delphine Software
Éditeur: Delphine Software
Site officiel: Non
Support: PC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: Jeu abandonware |
|
Tout d'abord, je précise que j'ai joué à ce jeu sur Atari ST il y a 10 ans et non pas en abandonware sur PC. A cette époque, l'Atari étant meilleur que le PC, les graphismes étaient très bons et il y avait une bande son de bonne qualité. Bien, revenons à l'histoire. Vous êtes un détective privé invité sur une croisière, et voilà que la personne qui vous a convié au voyage, Niklos Karaboudjan, est assassiné dans sa cabine et vous devez mener l'enquête. Inutile de préciser que par rapport à la situation, le meurtrier ne peut être qu'une des personnes présentes sur le paquebot. Enquête très intéressante car tous les suspects quasiment avaient une bonne raison de vouloir tuer notre homme, un peu comme chez Agatha Christie. Vous passerez la plupart de votre temps à interroger les suspects et à fouiller leurs cabines (lorsqu'elles sont ouvertes, ce qui n'est pas toujours le cas) pour y trouver des indices compromettants et qui sait, des passages secrets. Plaisir suprême, à la fin du jeu vous aurez vous-même à pointer sur la silhouette du coupable parmi les passagers, gare à l'erreur ! Certains remarqueront un léger clin d'œil au livre d'Hergé sur les aventures de Tintin : " Le Crabe aux pinces d'Or ". Le scénario est palpitant, les dialogues excellents, les rebondissements sont légions et souvent cocasses. La fin vous laissera carrément bouche bée de machiavélisme. Le seul défaut si l'on puisse dire, c'est que le jeu fonctionnant par tranches horaires, comme Gabriel Knight 3, il se peut très bien qu'un tiroir soit vide et que quelques heures plus tard, il contienne une lettre précieuse, il ne faut donc pas hésiter à re-fouiller plusieurs fois une même pièce. Certains trouveront ça fastidieux, mais pris par le jeu, on ne s'en plaint pas trop. Sinon, une scénette d'arcade mais rien de bien méchant, et on peut mourir 1-2 fois à la fin du jeu, mais c'est facilement évitable avec une sauvegarde opportune. Un très bon ancien jeu, nettement meilleur que Titanic selon moi.
Note globale : 18/20
jppkeyser
|
Crystal Key (The)
Année: 1999
Développeur: Alsyd
Éditeur: Alsyd
Site officiel: Non
Support: PC/MAC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------ |
|
Vous avez échappé à un assaut ennemi impitoyable, et la tyrannie saisit maintenant l'humanité. Les légendes suggèrent l'existence d'une clef magique, votre mission est de retrouver cette clef de cristal au travers des pays inexplorés d'Arkania, et d'en découvrir les secrets pour préserver l'avenir.
Des graphiques 3D très beaux, variés, assez linéaire dans les déplacements par contre, le tout se fait à la souris par une interface simple et efficace. La transition lors du clic de la souris est assez lente. Des énigmes dans la moyenne mais sans plus, logique avec une durée de vie assez longue. Vous devez penser et explorer pour des indices, car, pas de personnages (ou presque), que le reste de machineries, et autres technologies. Merite d'être fait si l'on aime le genre Myst et cie, on y trouve son compte!. J'ai aimé, pas une forte passion mais agréable et honnête.
Note globale : 6/10
Manu2000
Quand j'ai trouvé ce jeu, je me suis dit "chic! un jeu Mac/PC et qui m'a l'air fort beau!". Beau, il l'est : des cinématiques magnifiques, des décors superbes. Par contre, très vite, je me suis rendue compte que du point de vue jeu, je n'allais pas me mettre le cerveau en ébullition! On se promène, on touche à tout, on récolte quelques objets dont la forme ou la fonction n'est pas toujours très évidentes, et on met parfois en marche des engins qui font ensuite "tout tout seul"... Bon, de temps en temps, un code à noter, pour donner l'impression qu'on fait autre chose que cliquer. Et puis 2, 3 possibilités de "game over" pour faire monter (brièvement) la tension. Mais la plupart du temps, on s'ennuie plutôt. Surtout qu'on ne peut aller qu'à certains endroits très définis du décor, ce qui parfois laisse un goût de trop peu. En gros, on va la plupart du temps là où on vous dit d'aller, avec parfois une nouvelle voie ou une nouvelle action possible qui se révèle.
Et à la fin, pouf! là où on aurait espéré le bouquet final, la cinématique des cinématiques, un bête écran fixe avec "bravo! vous avez sauvé le monde"! Ah?! ben, ch'suis ben contente!... Par contre, sur le Mac au moins, aucun problème de bug (ou gogue pour nos amis canadiens), ce qui devient rare. Le jeu est très fluide et l'interface aussi simple (ce qui est bien) que les "énigmes" (ce qui est moins bien). En conclusion, un très beau jeu mais pas bien bon.
Note globale : 4/10
grelot04
Dreamcatcher et leur correspondant français Alsyd avaient produit en 1998 un jeu d'aventures d'une qualité exceptionnelle Cydonia (voir ce titre). Je ne saurais être aussi élogieux à l'encontre de The Crystal Key sorti l'année suivante. Crystal Key est d'une linéarité exemplaire, un modèle d'école. Vous n'avez la plupart du temps qu'une seule voie possible ; si par hasard, vous arrivez à une bifurcation, le choix du mauvais chemin (manque d'un outil, impossibilité d'action...) est rapidement éventé. Les énigmes sont très simples, à l'exception toutefois du final, qui ne peut-être résolu que si vous avez réellement collé au scénario. Bien sûr, c'est un jeu léger, plaisant et graphiquement beau (vues panoramiques exclusivement) mais cela ne fait pas tout. Un jeu beaucoup plus proche d'Atlantis que de Myst. A conseiller à ceux qui ne veulent pas trop se casser les méninges.
Note globale : 6/10
Reardon
|
Culpa Innata
Année: 2007
Développeur: Momentum Digital Media Technologies
Éditeur: Strategy First
Site officiel: Oui
Support: Pc-dvd
Version: Anglaise, partiellement sous-titrée en anglais
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: Jeu en vente sur le web (version boîte ou téléchargement) |
|
En 2047, la plupart des nations de la Terre se sont regroupées sous la bannière d’un état unique, où paix, santé et prospérité sont les fondements de la Constitution. Dans ce monde quasi parfait, cependant, un meurtre est commis et l’enquête est confiée à Phoenix Wallis, jeune et jolie officier de sécurité.
Nous incarnons donc l’héroïne, dirigée à la 3ème personne dans des décors futuristes en 3d. Rien de particulier à dire sur les graphismes. Ils sont d’une qualité honnête, les personnages, assez typés, portant l’empreinte de l’équipe qui les a dessinés. Le déplacement de Phoenix peut parfois se révéler un tantinet délicat, lorsque les mouvements de caméra vont à l’encontre de la direction qu’on souhaite lui intimer, mais rien que de très mineur.
La partie se déroule de manière non linéaire. Toutefois, les différents lieux de la ville ne se révèleront qu’au fur et à mesure du déblocage de certaines énigmes ou après l’obtention d’informations recueillies au cours des interrogatoires. Le succès ou l’échec de la mission est subordonné au choix judicieux des questions posées et à la manière d’aborder les témoins. Cela implique des heures de dialogues, dans la mesure où l’héroïne doit, non seulement rapporter à sa supérieure hiérarchique le contenu de ses investigations, mais éprouve également l’envie le soir après le boulot, de papoter avec sa meilleure copine. Néanmoins ces dialogues sont parfaitement interprétés par les acteurs du doublage, et suffisamment bien construits et variés et pour n’être pas trop pesants. Un détail qui mérite d’être souligné, est le soin apporté aux expressions des visages et aux mouvements des lèvres pour qu’ils coïncident aux paroles prononcées.
Les énigmes sont bien intégrées à l’histoire, de difficulté variable, mais jamais insurmontable et dosées en nombre suffisant pour équilibrer le poids des dialogues. Il n’y a pas de scènes chronométrées ni de risque de mourir. Et même si le scénario manque un peu de consistance, j’ai passé un agréable moment sur ce jeu que l’on peut recommencer plusieurs fois pour en connaître les différentes issues.
A conseiller en antidote à des jeux muets de type Myst ou Rhem, ou si l’on veut parfaire son anglais.
Note globale : 7/10
Babouchka (02/04/08)
|
Cyclone : Cité des Âmes Perdues
Année: 1997
Développeur: Sierra
Éditeur: Sierra
Site officiel: Non
Support: PC CDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------- |
|
Souvent appelé Shivers 2, ce n'est pourtant pas la suite de Shivers. Mais l'idée de base et le graphisme sont assez proches. Il ne s'agit pas de visiter plusieurs monde, mais d'explorer un lieu pour y découvrir des objets (des Bahos, sortes de bâtons) qui devront être regroupés dans un endroit précis, le Kiva. A la recherche d'un groupe de chanteurs disparus, vous débarquez dans une ville fantôme de style Western. Dès l'arrivée au motel, vous sentez que quelque chose ne tourne pas rond. L'hôtelier est la seule personne que vous verrez avant longtemps, et encore brièvement. De maisons en magasins, du musée au cimetierre en passant par l'église et le saloon, vous reconstituerez petit à petit l'histoire qui s'est déroulée dans ce village. Pourquoi les habitants ont-ils disparus? Que faire pour lever la malédiction qui semble peser sur cet endroit? Pas d'énigmes insurmontables, mais certains indices sont "à tiroir" et ne se révèleront que si vous avez effectué certaines actions. Et jusqu'à la fin, vous risquez vous-même d'être vicitme de la malédiction. Un très bon jeu, qui m'a bien occupée pendant de longues soirées. Avec, à la clef, des extraits du groupe disparus.
Note globale : 8/10
Grelot04
|
Cydonia
Année: 1998
Développeur: Alsyd
Éditeur: Alsyd
Site officiel: Non
Support: PC CDROM - MAC DVDROM
Version: Française
Jeu: Souris - Point & clic
Particularité: ------- |
|
La terre est menacée et il devient impératif de trouver refuge sur une autre planète. Vous faites partie de la 1re équipe qui doit explorer Mars en vue de la coloniser. Mais les choses ne se passent pas comme prévus, à l'approche de Mars un champs électro-magnétique vous fait crasher, plus de communication, vous devez trouver ce qui est arrivé et comment repartir. Jeu non-linéaire en 360 degré, interface intuitive et simple, décors absoluments suberbes et fascinants, musique excellente, énigmes de tout niveaux (il faut décoder des languages, pas facile) avec une bonne évolution de l'histoire et de l'intérêt. Jeu très peu connu, à tort d'ailleurs car très bien fait et intéressant.
Note globale : 8/10
Manu2000
Si j'avais à classer les Myst-Like, je distinguerais trois catégories en fonction de la logique à laquelle ils font appel : - Myst, Riven, Exile font appel à des manipulations de machines : une forme de logique technologique ; - Timelapse, Reah, Cydonia sont tapissés d'énigmes liées aux formes, aux couleurs, aux sons ; - Schizm tient des deux catégories précédentes auxquelles on peut adjoindre une logique purement mathématique. Je sais qu'un tel classement peut prêter à discussion et pourrais m'objecter à moi-même l'énigme de la fusée de Myst qui fait appel aux sons. Mais je classe en termes de prépondérance, il va sans dire. Revenons-en à Cydonia. C'est un jeu qui se présente en 5 CD et qui est produit par Alsyd.
L'univers qu'il décrit est 100% SF comme Rama et d'une facture parfaitement classique. Vous vous retrouvez prisonnier d'une planète sur laquelle vous étiez partis en exploration. La comparaison avec Rama s'arrête là car l'univers dans lequel vous pénétrez est beaucoup plus proche de celui de Reah avec des plans qui font songer au film Abyss, les extraterrestres du jeu étant les cousins de ceux du film. Vous disposez dans Cydonia d'une profusion d'informations dans l'interface et également d'un traducteur, le langage étant l'une des clés de voûte du système. Les énigmes sont assez difficiles (beaucoup de visuel, du sonore, du décryptage, et quelques jonglages avec le système solaire...) et même pour certaines pas du tout évidentes (je pense à la statue et aux pions de karma : on en a plus que nécessaire, c'est là qu'est le piège). Le jeu est beau sans plus, mais la qualité du scénario et celle des énigmes me le feront ranger au top. Un excellent jeu d'exploration.
Note globale : 9.75/10
Reardon
Je ne referais pas le résumé de l'histoire mais pour les amateurs de science-fiction, je dirais que le scénario me rappelle les films de " Totall Recall " et " Stargate ". Pour ce qui est de la difficulté des énigmes, elle se classe dans la moyenne, se basant surtout sur la connaissance des planètes du système solaire, des couleurs du spectre de la lumière, et le décryptage de hiéroglyphes extraterrestres mais vous avez un ordi personnel à votre disposition qui fait le plus gros du travail. Pas besoin non plus de chercher où poser les objets le curseur de la souris se transforme uniquement au bon endroit. Pour un jeu qui n'est pas récent le graphisme est pas mal surtout à l'intérieur des bâtiments et dans le jardin final. Le seul reproche que je lui ferais est le changement continuel de cd, quand on sait qu'il y en a 5 et que chaque cd représente un bâtiment vous avez intérêt à résoudre le maximum d'énigmes avant de changer de lieu. C'est pourquoi je lui retirerai quelques points sur ma cote d'amour.
Note globale : 8/10
Mamanpoule
|
|
|
|