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Membres d'honneur d'Atlantis Amerzone et cie |
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Nom: Eric Viennot
Naissance: 10 mars 1960
Lieu de naissance: Lyon
Auteur de: les aventures de l'oncle Ernest, in memoriam
Site web: lexis-numerique
Courriel: Eric Viennot
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Bio et réalisations: 10 mars 1960, une date oui mais surtout une naissance. En effet à Lyon en ce jour naît Eric, une future référence dans le domaine du jeu d'aventure. Après une formation de plasticien, Eric pratique la photographie, la peinture, la vidéo. Au sein du groupe " équipage 10 ", il participe à des expositions multimédias dans différents pays européens. Puis il enseigne à l'université Paris1 pendant 5 ans, et intervient régulièrement dans les meilleures universités et écoles de design en tant que consultant ou membre du jury. En 1990, il fonde avec Marie Viennot et José Sanchis le studio " lexis-numerique ". Il collabore à de nombreuses productions destinées aux enfants, avec les adaptations interactives de livres, contes, films… Mais c'est en 1998 avec la création de l'oncle Ernest qu'il se fait vraiment connaître du grand public en effet ce jeu pour enfants a un succès amplement mérité et connaîtra heureusement différents épisodes. Quand aux adultes qui ne l'ont pas découvert à travers les jeux de leurs enfants, ils devront attendre 2003 pour voir la sortie d'In Memoriam, un thriller interactif d'un nouveau style mêlant le classique jeu vidéo d'aventure et des phases de recherche sur internet.
L'Album Secret de l'oncle Ernest (1998)
Une aventure magique, Il y a dans ce cédérom un drôle de bonhomme, une sorte d'inventeur, l'oncle Ernest, dont le laboratoire semble renfermer d'étranges élucubrations. Mais le plus insolite est sans doute ce livre, L'Album Secret de l'oncle Ernest, dont les pages contiennent une incroyable collection de plantes, d'animaux, d'objets curieux. Une réalisation superbe, un univers magique avec une passionnante énigme (quel est donc ce fabuleux trésor de l'oncle Ernest ?) et enfin une indéniable fonction éducative.
Le Fabuleux Voyage de l'oncle Ernest (1999)
En partant sur les traces de l'Oncle Ernest aux quatre coins du monde, voici un fabuleux voyage plein de surprises et de rebondissements. Il faudra sauver Tom, son compagnon, menacé par un grave danger, en parcourant de nombreux pays lointains. L'album secret est cette fois-ci devenu un album de voyages !
Le Trésor de l'oncle Ernest (2000)
L'album de l'oncle Ernest devient réalité ! L'album que vous avez retrouvé au fond du grenier détient un secret. Décodez les indices dissimulé dans ces pages et partez sur les traces de cet oncle étonnant... Né sur Cd-rom, l'oncle Ernest devient sans doute le premier personnage du multimédia pour enfants à faire l'objet d'une déclinaison sous forme de livre. Lexis Numérique, Albin Michel Jeunesse et Eric Viennot l'auteur ont souhaité créer à cette occasion une œuvre originale qui ne soit pas l'adaptation d'un Cd-rom mais une histoire complètement inédite. Laissant une place importante à l'illustration, l'aventure se lit et s'articule autour d'une séried'énigmes à déchiffrer.Album foisonnant d'images et de souvenirs, le Trésor de l'oncle Ernest, en mélangeant interactivité et histoire romanesque, tente d'innover un nouveau genre dans le domaine du livre de jeunesse comme il a innové dans celui du multimédia.
L'île Mystérieuse de l'oncle Ernest (2000)
Dans ce troisième volet, vous découvrez une île mystérieuse. Autrefois habitée par une peuplade indienne, elle est aujourd'hui hantée par une drôle de malédiction. Pourquoi ? Comment ? A vous de le découvrir en la parcourant. Si le concept qui a fait le succès de la série est repris une nouvelle fois, avec un souci du détail encore plus poussé, de nouvelles innovations ont été apportées. L'intelligence artificielle, déjà présente dans les cd-rom précédents, a ainsi été renforcée.Avec un scénario proposant plusieurs missions et de nombreux rebondissements, ce cd-rom propose de nombreuses heures de jeu mêlant l'action, la réflexion et l'habileté. Un grand moment d'évasion, un zeste de suspens et beaucoup d'aventure.
la Boîte à bidules de l'oncle Ernest (2002)
Destinée aux 5-8 ans, la Boîte à bidules de l'oncle Ernest est le premier volet d'une collection pour les juniors. Une aventure foldingue pour grandir en rigolant.Au-delà de ces propos, c'est une véritable émotion que les auteurs sont arrivés à faire passer... et cela, c'est vraiment rare. Musique et piano mécanique rappelant la fête foraine, graphismes, films 8mm et animations évoquent l'enfance et une certaine nostalgie se dégage de l'ensemble. Charmant .... tel est le mot.
Un scénario drôle et plein de malice . Une aventure où l’on n’est jamais bloqué avec 2 niveaux de difficulté. Une très grande durée de jeu avec Plus de 10 films en 3D de qualité cinéma.
Le Temple Perdu de l'oncle Ernest (2003)
Vous ne rêvez pas, l'oncle Ernest est de retour avec une nouvelle aventure pour les plus de 8 ans. Cette fois direction le Pérou et accompagné de Chipikan ! un voyage au quatre coins du Pérou semé de pièges et de malédictions ….afin de découvrir ce secret.
In memoriam (2003)
Jack Lorski et sa compagne, Karen Gijman, ont disparu alors qu'ils enquêtaient sur une affaire. Leur kidnappeur, se fait appeler le Phénix. Il adresse un Cd-rom à l'agence SKL Network pour laquelle travaille le journaliste. Celle-ci, décide de reproduire le CD et de le faire parvenir à toute personne pensant pouvoir, grâce à ses connaissances et à sa perspicacité, résoudre les énigmes et permettre de retrouver le couple vivant. C'est ainsi que le jeu commenceEnfin un nouveau style ! Pas du coté du scénario qui met en scène un serial killer sur fond d'ésotérisme, une histoire qui fait penser à Seven ou au Silence des Agneaux .La nouveauté vient d'ailleurs : le tueur communique grâce aux multimédias. Ce sont vos partenaires, votre logique, vos réflexes et surtout Internet, la source d'information qui vous permettront de répondre aux défis du Phénix. Il est Le Maître du Jeu, il vous guide, distille les indices pour vous permettre de comprendre qui il est. Ces indices, cadeau obtenu grâce à la résolution d'une énigme, sont de courtes vidéos réalisées par Jack qui vous montrent lecheminement de son enquête avant son enlèvement.
Site internet: In Memoriam
Le Bidulo Trésor de l'Oncle Ernest (2003)
2eme volet d'une collection pour les juniors. A bord du rafiot du vieil oncle, Gugus, Bebert, Léonie et Toto, les quatre copains du capitaine, surprennent des voleurs, torches à la main, en train de fouiller dans les malles de l’Oncle Ernest. Pendant que les deux gaillards s’absentent pour aller chercher des outils, la petit bande tente de découvrir le trésor caché dans une machine infernale , le Bidulo Trésor.Le fond sonore est finement choisi tandis que la cinématique de l’époque du marin, grésillements du phonographe et couleur sépia à l’appui, donne un cachet nostalgique au jeu. Entre cinéma, dessin animé et jeu, le Bidulo Trésor est une perle du multimédia.
Big Bang Bidule ! Chez l'Oncle Ernest (2004)
3eme volet d'une collection pour les juniors. Unanimement salué par le public, ta presse, les professionnels et l'Education Nationale, l'oncle Ernest est devenu un des personnages de référence des jeux pour enfants. Après le succès de La Boîte à Bidules et du Bidulo Trésor, l'oncle Ernest nous revient dans une aventure tout aussi drôle. " Big Bang Bidule " offre aux plus jeunes l'occasion de retrouver Gus, Bébert, Léonie et Toto dans des situations toujours aussi drôles. Mais qui est donc ce méchant Doublevé Bidule qui a kidnappé Toto ? Depuis son arrivée dans la boîte à bidules de l'oncle Ernest, il s'est mis en tête de tout diriger. Pour sauver leur copain, gus, Bébert et Léonie, trois jouets mécaniques créés autrefois par l'oncle Ernest, vont devoir vaincre leurs peurs et surmonter bien des épreuves. Humour, mais aussi réflexe et, plus encore, observation sont nécessaires pour mener à bien toutes les missions. Comme d'habitude, l'ensemble est très coloré et joliment dessiné. Et les machines de l' Oncle Ernest sont toujours aussi bizarres
La Statuette Maudite de l'oncle Ernest (2004)
Chipikan est de retour dans une nouvelle aventure qui fait suite au Temple Perdu et qui se déroule en Asie : on doit cette fois retrouver une formule secrète.. Mais celle-ci est bien cachée et de nombreuses épreuves vous attendent ! Deuxième épisode de la trilogie commencée avec le Temple Perdu de l'oncle Ernest, cette nouvelle aventure vous entraînera dans un univers toujours aussi réaliste et poétique, plein de surprises. Parmi elles, la dernière invention farfelue de l'oncle Ernest : l'insecto-robot, un insecte mécanique capable de disposer de pouvoirs étonnants (invisibilité, résistance au feu, vol...) En partant pour les terres enneigées du Népal, Chipikan ne se doute pas du long périple qui l'attend. Pour sauver son peuple de la colère du volcan, il devra surmonter bien des épreuves et trouver l'amulette sacrée. Heureusement, il pourra compter sur vous ainsi que sur l' " insectorobot ", un robot entièrement programmable imaginé par l'oncle Ernest. Votre courage, votre intuition et votre jugeote lui seront également bien utiles
In Memoriam : l'add on (2004)
un message, le début d'un voyage vers les ténèbres.
Alors on se retrouve Poussin ?
Tu m'a manqué tu sais…
J'espère que tu apprécies mon nouveau jeu…
A bientĂ´t Poussin
A bientĂ´t carole Â…
Le Phoenix
On pensait ne plus jamais entendre parler de lui, erreur ! le phoenix est de retour.Il poursuit son Oeuvre, et encore une fois il nargue les enquêteurs en fournissant un cd rom à l'agence SKL, un disque permettant d'entrevoir son monde, son rêve, son Œuvre comme il l'appelle. Cette fois nous devons suivre Alex et Carolina, deux victimes de ce tueur " fou " et replonger dans l'univers du phoenix afin de mettre un terme a ses actes.La treizième victime est un add-on car il faut posséder le cd d'origine pour y jouer mais il s'agit d'une nouvelle histoire ou l'on continue a fouiller les pensées et les desseins de ce " phoenix ". nettement plus complexe que le premier en ce qui concerne les recherches Internet et dépourvu de jeux d'adresse cette suite est tout aussi remarquable que le premier.
Source: lexis-numerique
Source: oncle-ernest.com
Un grand merci Ă Carole2003 pour les recherches :-).
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( 06/02/05 )
1) Les membres d'Atlantis Amerzone et cie ont le plaisir de vous donner l'ordre de membre d'honneur du site
pour la qualité de vos jeux ainsi que votre apport aux jeux d'aventure, acceptez-vous cette marque de reconnaissance?
Réponse: Je suis très honoré par cette marque de reconnaissance parce que j'apprécie votre site, notamment ses articles de fond sur les jeux d'aventure. Votre site compte de grands connaisseurs du genre dont la passion est communicante.
2) Comment êtes-vous passé aux jeux vidéo ?
Réponse: J'ai commencé par travailler dans le domaine du multimédia au début des années 90, date à laquelle j'ai créé avec deux associés (Marie Viennot et José Sanchis) le studio Lexis Numérique, tout d'abord spécialisé dans l'image 3D. A cette époque j'ai participé à de nombreux projets en tant que directeur artistique puis, en 1997, j'ai créé les aventures de l'oncle Ernest, qui a été notre premier jeu destiné aux enfants.
3) Pourquoi avez-vous choisi de faire des jeux d’aventure, et pas des FPS, ou des jeux d’action en général ?
Réponse: Peut-être parce que j'appartiens à une génération plus influencée par le cinéma et la littérature, ce qui me passionne avant tout c'est la fiction interactive. Je suis persuadé que les jeux vidéo forment aujourd'hui, comme le cinéma il y a un siècle, une nouvelle forme de narration capable d'apporter de nouvelles émotions. Même si je joue parfois à des FPS ou des jeux de simulation avec mon fils, ces jeux s'apparentent plus à des jouets qu'à des œuvres d'art. En tant qu'artiste, je suis plus attiré par la narration dans le jeu que par les pures mécaniques de gameplay. Le jeu d'aventure, genre qui privilégie la richesse du scénario, la création d'univers riches et sensibles, correspond donc naturellement à ma démarche.
4) J'ai lu que vous êtes fan d'aventure-action. Est-ce à dire que vous comptez bientôt développer ce type de jeux chez Lexus Numérique ? Si tel est le cas, ne craignez-vous pas de perdre la fidélisation du public d'In Memoriam et des jeux d'aventure en général, qui ne sont pas souvent branchés sur l'action, et dont certains ont eu d'ailleurs beaucoup de mal à se sortir des mini-jeux d'arcade du premier In Memoriam ?
Réponse: Je crois en fait que c'est un faux débat et que cette séparation aventure/action va tendre à disparaître dans les prochaines années. Le jeu d'aventure traditionnel a besoin d'évoluer. Attiré moi-même par les jeux d'aventures classiques (Myst, Monkey Island...), j'ai apprécié à la fin des années 90 de très beaux jeux (The Longuest Journey ou l'Amerzone par exemple). Ces jeux, portés par un niveau de réalisme de plus en plus bluffant, ont marqué un sommet dans le genre. Mais depuis, le genre n'a pas su évoluer ; les éditeurs l'ont un peu délaissé ; on a l'impression que c'est un genre qui tourne en rond et un genre qui tourne en rond est inévitablement condamné à disparaître. En tant que joueur, je me suis tourné alors vers les jeux d'action aventure : Zelda, Jack and Dexter, Beyond Good and Evil, et surtout Ico qui reste l'un des plus beaux jeux auquel j'ai pu joué. Nous avons d'ailleurs toujours apporté une dose d'action dans nos jeux que ce soit dans les Oncle Ernest ou dans In Memoriam. Je sais que certains jeux d'In Memoriam qui faisaient appel à la dextérité ont été beaucoup critiqués par les aficionados du genre aventure et je pense avec raison ; en revanche, après réflexion, je pense qu'il ne faut pas tout confondre ; ce qui a été critiqué c'est le manque de cohérence ou la difficulté de ces jeux non pas leur existence. Mais je vous rassure, notre volonté chez Lexis est de faire évoluer le jeu d'aventure pas de l'abandonner. La 3D temps réel (qui va devenir incontournable à mon sens même dans le jeu d'aventure) va permettre ainsi de renouveler le gameplay et le degré d'immersion ; nous préparons ainsi un nouveau jeu d'aventure en 3D temps réel dont vous entendrez parler prochainement ; après In Memoriam, ce jeu apporte à son tour un nouveau concept de jeu d'aventure et je pense qu'il sera apprécié dans votre communauté.
Pour conclure cette question passionnante, je dirai que le genre aventure ne va pas disparaître mais qu'il va inévitablement évoluer. Tout en privilégiant un gameplay, davantage basé sur la réflexion que sur l'action, il faudra qu'il apporte plus de liberté au joueur, plus de rythme, plus de variété, tout en restant accessible au plus grand nombre et en privilégiant une grande richesse narrative. Voilà un objectif pas forcément simple que nous souhaitons relever dans les prochaines années.
5) Vous servez-vous des choses courantes de la vie et ou de votre imagination ?
Réponse: Pour moi, l'un et l'autre vont ensemble. C'est sans doute pour cela que j'ai du mal avec les univers comme l'héroic fantaisy ou la science fiction trop éloignés de ma vie. Pour créer, je pars souvent
d'images, de sensations liées à mon enfance ou à mes voyages. Je trouve également l'inspiration dans les cartes de géographie, les films documentaires ou les carnets de voyages.
6) Quel est votre bagage vous servant aux jeux d'aventure ?
Réponse: Mon parcours de plasticien et de graphiste me sert pour créer très tôt les orientations visuelles du jeu. J'ai besoin d'un support visuel pour travailler, préciser le gameplay. La force d'un concept de jeu comme celui de l'oncle Ernest réside dans son aspect tactile, une interface universelle (celle d'un album en 3D), autant de choix qui proviennent, je pense, de mon expérience de plasticien. Je pense également que mon expérience d'enseignant (entre 1987 et 1992) me sert dans l'élaboration des énigmes.
7) D'ou vous est venu l'idée d'In Memoriam ? (car le concept est nouveau)
Réponse: Un certain nombre de joueurs adultes, de parents qui jouaient avec leurs enfants aux aventures de l'oncle Ernest, me demandaient depuis longtemps si je n'avais pas envie d'en créer une version destinée à un public plus adulte. Or, en travaillant pour les adultes, j'ai eu envie d'aller vers un univers plus sombre. Etant un lecteur assidu de polars depuis ma jeunesse, j'ai souhaité créer un jeu d'énigmes et d'enquêtes autour d'un thriller.
L'idée de se servir d'Internet pour trouver des informations et des indices est arrivée ensuite. C'est parti d'une expérience vécue que j'ai souvent racontée : un jour, j'ai reçu un scénario d'un auteur que je ne connaissais pas. En tapant son nom sur Internet, je me suis retrouvé sur des sites confidentiels, un peu comme si j'étais un véritable hacker. De fil en aiguille, j'ai découvert des tas d'informations sur cette personne qui avait, en fait, un homonyme. Pendant plus de deux heures j'ai eu l'impression de me retrouver dans la peau d'un enquêteur.
En vivant cette expérience, je me suis dit alors que l'utilisation d'Internet à l'intérieur d'un jeu pouvait apporter un imaginaire intéressant. Au final, cette utilisation d'Internet avec des sites vrais ou faux, des mails, est devenue le point fort du jeu. Cela apporte une nouvelle forme de liberté au joueur qui, en sortant du jeu, est lâché sur la toile. Tout cela donne à l'histoire une plus grande crédibilité. C'est essentiel à mes yeux dans le cadre d'un polar réaliste.
8) D'ou vous est venu l'idée de l'oncle Ernest ?
Réponse: Nous avions au départ deux concepts différents basés tous les deux sur l'utilisations d'animaux " intelligents " : un album d'activité et un jardin virtuel. L'originalité a été de les réunir dans un concept d'aventure autour d'un personnage fort. C'est alors qu'est né l'oncle Ernest, aventurier et bricoleur farfelu, inspiré de mes lectures d'enfance (Hergé, Stevenson, Jules Verne...). Au final c'est devenu un jeu d'aventure non linéaire qui a séduit à la fois les enfants par son côté très ludique (les bestioles intelligentes, les expériences...) et les parents par son côté nostalgique et poétique (les films de famille en super 8, les aquarelles, etc...)
9) Vous avez l'air très concerné par le feedback apporté par les joueurs d'In Memoriam et semblez avoir tenu grand compte de leur avis. C'est plutôt rare chez les développeurs qui bien souvent n'ont cure de l'opinion des utilisateurs. Est-ce un aspect nouveau pour vous ou avez-vous toujours fonctionné de cette manière ?
Réponse: Le plus difficile dans la création d'un jeu c'est le réglage du gameplay. C'est d'ailleurs ce qui en fait le cœur. Sur cet aspect, effectivement, je suis très attentif à l'opinion des utilisateurs car, dans ce domaine, c'est l'expérience qui compte. Il y a des règles ou des mécaniques de jeu auxquelles on ne peut pas échapper. Pour mieux les cerner je trouve tout à fait logique d'être très à l'écoute des joueurs.
En revanche, concernant mes choix scénaristiques ou artistiques je me fie à mon seul point de vue. J'essaie ensuite de rester le plus cohérent possible avec ce point de vue qui dicte les différentes phases de réalisation du jeu.
10) Êtes-vous satisfait de vos réalisations? (L'oncle Ernest et In Memoriam)
Réponse: Ce serait prétentieux de vous dire que je suis entièrement satisfait de mes réalisations. Pour juger un jeu, je m'efforce toujours de le remettre dans le contexte de son époque. Avec l'oncle Ernest, nous avons prouvé que nous pouvions créer une nouvelle forme de jeu d'aventure destinée aux enfants ; avec In Memoriam je souhaitais renouveler le genre du jeu d'aventure en apportant cette dimension de quête réaliste sur Internet. Ce qui m'a fait plaisir c'est que certains utilisateurs ont réussi à faire le rapprochement entre les deux, en ignorant au préalable que leur créateur était identique ; cela prouve que malgré leurs défauts, ces jeux ont été faits avec un point de vue ; c'est essentiel dans ma démarche ; cela prouve que les jeux vidéo peuvent être, au même titre que le cinéma ou la littérature, l'expression d'un auteur.
11) Que pensez-vous en général des jeux d'aventure disponibles ?
Réponse: Globalement, les réalisations récentes sont d'excellente qualité. On voit arriver de nouveaux développeurs venus de l'Est par exemple, qui n'ont rien à envier aux américains ou au français. Mais, je vais me répéter, tous ces jeux, malgré leur qualités, n'apportent rien de très innovant, tant en terme de gameplay que de scénarisation.
12) Que pensez-vous de la place future du jeu d'aventure dans le marché global du jeu vidéo, vous qui avez connu la frilosité de certains éditeurs pour mettre In Memoriam sur le marché ?
Réponse: Je trouve scandaleux que sous prétexte qu'un jeu d'aventure ne touche au maximum que 200 ou 300.000 personnes, de nombreux éditeurs, voire même certains développeurs, considèrent ce genre avec dédain. Cela revient à balayer d'un revers de la main une grande partie de la production musicale ou cinématographique sous prétexte qu'elle n'est pas assez commerciale. Je revendique pour des productions alternatives la possibilité d'exister. In Memoriam a rencontré un public dans certains pays (France, USA, Espagne...) preuve que ce type de jeu, innovant et différent, peut, à terme, être rentable.
13) Jouez-vous Ă des jeux d'aventure comme passe-temps ?
Réponse: De manière générale, je n'ai guère de temps pour jouer et quand cela arrive je préfère jouer avec mon fils à Mario Kart ! En revanche je suis les nouveautés et je teste les démos pour me tenir informé.
14) Pour finir avez-vous un petit mot pour les membres d'AAetcie, tous passionnés de vos jeux ?
Réponse: Je voudrais les remercier pour l'accueil qu'ils ont fait à In Memoriam, ce qui prouve au passage, que les fans de jeux d'aventure ne son pas hermétiques à toute innovation, comme on l'entend chez certains éditeurs... Je voulais leur dire que les petits producteurs comme Lexis ont besoin de leur soutien pour continuer à produire des jeux différents. Je tiens également à féliciter vos membres pour la qualité des débats et des analyses qu'on peut trouver sur votre site. Vous êtes passionnés et cela fait plaisir à voir. Je souhaite à tous que l'avenir vous réserve de belles surprises, de nombreuses heures de plaisir et d'émotions.
Un grand merci Ă vous de la part des membres d'Atlantis Amerzone et cie!
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